11 novembre : une jeunesse face à la guerre

Une centaine de jeunes était réunie pour commémorer la fin de la Première Guerre mondiale ce 11 novembre. Engagés, réservistes ou venus en famille, ils ont tous à cœur de perpétuer cette mémoire, eux qui n’avaient, jusqu’à l’année dernière, jamais connu la guerre en Europe.

11 novembre : une jeunesse face à la guerre

Une soixantaine d'adolescents, étudiants, militaires ou engagés bénévoles au service civique, sont venus rendre hommage aux soldats morts pour la France. Beaucoup d’entre eux évoquent la fierté de participer à cette cérémonie, mais aussi celle de servir leur pays. Julianne, 16 ans, fait partie de la vingtaine de jeunes décorée aujourd’hui pour son engagement au Service National Universel. 84 heures de mission en tant que cadet de la gendarmerie qui l’encouragent maintenant à devenir réserviste. “Cela nous pousse à nous interroger sur le monde et ce qui s’y passe, particulièrement en période de guerre”.

“Pour que le Soldat inconnu ne devienne pas le soldat oublié” 

Beaucoup de familles étaient aussi présentes avec parfois de jeunes enfants. Un couple de Nantais, parents d’un militaire, racontent vouloir partager avec leurs plus jeunes fils un moment d’histoire, mais surtout lui rappeler “que nous n’avons pas une paix éternelle”. Le retour de la guerre en Europe était présent dans les discours aujourd’hui, mais aussi dans la mémoire de tous. Ancien combattant d’Algérie, président de l’association “Le souvenir français” crée en 1887, Serge raconte avec émotion la perte de ses amis au front et sa volonté de les honorer. Mais plus encore, il parle de son inquiétude sur le retour de la guerre en Ukraine “ Quand une guerre est dirigée par des fous, on ne sait pas jusqu’où cela peut aller. À mon avis, cela va durer très longtemps.”, déplore le père de famille. 

Louise DUGAST