En 1991, Gérard Depardieu déjà dans le flou pour une histoire de « viol »

Il y a une semaine, la légende du cinéma français était mise en examen pour « viols » et « agressions sexuelles ». La cour d’appel de Paris a confirmé la plainte déposée par l’actrice Charlotte Arnould. Trente ans plus tôt, pour une autre histoire de « viol », l’interprète subira un échec dans la course aux Oscars.

En 1991, Gérard Depardieu déjà dans le flou pour une  histoire de « viol »
Gérard Depardieu dans

Ce quiproquo, le légendaire interprète d’« Obélix » ne s’en remettra jamais. En 1990, Gérard Depardieu joue avec maestria « Cyrano » de Jean-Paul Rappeneau. Une prestation iconique qui lui vaudra une nomination aux Oscars. Pour les tabloïds américains, le vainqueur ne fait nul doute. Parmi Robert De Niro (« L’Éveil ») ou Kevin Costner (« Danse avec les loups »), les observateurs sont pratiquement unanimes, le comédien français est l’unique favori pour remporter la statuette. Et pourtant, lors d’une interview lambda, l’acteur a déclaré avoir « violé » plusieurs fois durant sa jeunesse. Une expression qui entérinera, d’un coup de vent, tous ses espoirs.

Dégoûté par le cinéma américain

L’acteur reconnaît publiquement avoir « assisté à des viols ». Une phrase que les journalistes du Time traduisent par « participé » à ces viols. Choqués, les médias incendient les propos de l’acteur. Le Washington Post déclare que le comédien est passé « d’idole » à « violeur ». L’intéressé se défend comme il le peut mais il est déjà trop tard.

Consciente de la gravité des ces « paroles », l’académie des Oscars « boycottent » le quarantenaire. Battu par Jeremy Irons, Depardieu sera longuement affecté par cette expérience outre-atlantique. Malgré plusieurs offres importantes, il ne tournera que dans deux autres productions américaines: 1492 de Ridley Scott (1992) et L’Homme au masque de fer (1998) de Randall Walace.