En France, la guerre des poubelles continue

Les déchets sont de sortis. Depuis quelques semaines, les poubelles s’accumulent à Paris et partout en France. Mécontents de leur situation, les éboueurs ont d'abord renoncé à ramasser les déchets, puis les grévistes ont continué le mouvement. Ces derniers comptent sur le soutien de la population contre la réforme des retraites.

En France, la guerre des poubelles continue

Le recours au 49-3 pour faire adopter la réforme des retraites galvanise les foules. Les grévistes semblent même avoir retrouvé du mordant. En dépit de l’arrêté pris par le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, pour réquisitionner le service de direction et de propreté de la Ville de Paris. Le but de ces opérations ? Libérer des centaines de camions poubelles. Cependant, vendredi 17 mars, aucune benne municipale n’avait finalement quitté les entrepôts, faute de conducteurs.

Les poubelles s’accumulent partout en France

À Nantes, les poubelles continuent de s’accumuler aussi. « Moi, je les soutiens à fond, qu’ils continuent, en tous cas, moi je leur conseille de continuer », assène Malika, jeune professeure à Nantes. Les habitants sont pourtant incités à garder au maximum leurs déchets à leur domicile. Sacs jaunes, bleus ou noirs : devant les maisons et les immeubles, les poubelles débordent et les sacs envahissent les trottoirs. Malgré les recommandations de garder ses poubelles chez soi, certains habitants n'hésitent pas à les déposer au coin de la rue, voire dans la rue voisine, pour certains en guise de protestation.

 

À Angers, une situation pas totalement comparable

La collecte des déchets est également stoppée à Angers depuis le 13 mars et on ne sait toujours pas quand elle reprendra. La grève bloque l'accès au site de Biopole, le centre de tri des emballages et le centre de transfert des ordures ménagères. "Les équipes de collecte ne peuvent pas sortir du site et la collecte des déchets est fortement perturbée pour une durée indéterminée", souligne Angers Loire métropole dans un communiqué. Après une semaine de grève, la situation n'est tout de même pas comparable à celle de Nantes. Dans le centre-ville d'Angers, « il y a assez peu de poubelles jaunes dans les rues » remarque Christophe, assez estomaqué de voir les tonnes de déchets dans les rues en France. « Les gens font preuve de civilité et d'attention, ils n'ont pas envie de se faire polluer". Le mouvement n’est sûrement pas prêt de s’arrêter, après le rejet de la motion de censure ce lundi 20 mars.

                                                                   Rothureau Ilian

Magnin Pauline