Fort Boyard : Les tigres prennent leur retraite

«Je sens qu’il y a un mouvement de fond sociétal que l’on doit entendre », confiait Alexia Laroche-Joubert, productrice de l’émission. Les tigres, symbole du programme emblématique de France 2 et présents depuis le premier épisode, quittent le navire.

Fort Boyard : Les tigres prennent leur retraite
Pour sa 33ème saison, Fort Boyard se sépare de ses tigres - Phototele

La prochaine saison de Fort Boyard, ce sera sans tigres ! Un choix qui résulte d’un accord commun entre l’ALP, société de production et Thierry Leportier, propriétaire et éleveur des félins. « Nous allons lui verser une somme très importante qui lui assure la nourriture et les soins des tigres jusqu’à ce que nous avons prévu d’être leur mort naturelle », révèle Alexia Laroche Joubert. De quoi garantir aux animaux un avenir serein. Cette décision de se séparer des tigres a été prise en amont de la proposition de loi visant « à lutter contre la maltraitance animale » et prévoyant l’interdiction progressive des animaux sauvages dans les cirques, explique la productrice de l’émission. Un processus avait d’ailleurs déjà été engagé en ce sens en prenant le choix de ne pas remplacer Kali, un tigre âgé de 15 ans, il y a deux ans.

« Une décision difficile que j’ai mûrement réfléchie depuis trois ans »

Même si le public n’a jamais vraiment montré d’opposition face à la présence de ces mammifères, quelques associations de protection des animaux avaient déjà exprimé des revendications par le passé. Ces réclamations avaient alors rapidement relancé le débat. « Il n’y a pas eu de mouvements de téléspectateurs, je pense que c’est plus un mouvement de société », révèle Alexia Laroche Joubert.

Il va falloir pallier l’absence des félins

Quoi qu’il en soit, l’équipe de production compte bien garder « l’esprit tigre » tant apprécier par les téléspectateurs. Elle recherche d’ailleurs une alternative. Il pourrait être envisageable de rajouter des images filmées lors des saisons précédentes, même si cela ne semble pas être l’option première.

Julie Morisseau