La surdité menace plus d’un milliard de jeunes à travers le monde

En casque, dans nos oreillettes, en concert ou en boîte de nuit, la musique est généralement très présente dans nos vies. Pourtant, elle pourrait engendrer la perte auditive de plus d’un milliard de jeunes. Un constat alarmant quand on sait que sur les 2,8 milliards d’individus entre 12 et 34 ans que compte le monde en 2022, 1,35 milliard sont concernés, soit près de la moitié ! Et pour cause, bon nombre d’entre eux s’exposent à « des pratiques d’écoute dangereuse ». C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue scientifique BMJ Global Health. D’après l’analyse, 23 % des 12-24 ans écoutent de la musique trop fort sur leurs appareils personnels. 48 % d’entre eux sont d’ailleurs exposés à des volumes sonores excessifs en concerts, boîtes de nuit et autres lieux de divertissement.

Vers une surdité prématurée ?

Si pour l’heure la plupart de ces adolescents et jeunes adultes ne présentent pas de problèmes majeurs, il s’expose tout de même à un vieillissement prématuré de leur audition. Le risque ? Devenir sourd 20 ans plus tôt que la moyenne, soit autour de 40 ans plutôt que 60 ans. Moins extrême mais tout aussi désagréable, l’exposition de nos oreilles à un volume sonore important peut engendrer l’apparition de bourdonnements, d’acouphènes et d’hyperacousie. Les sons deviennent alors insupportables à écouter voire extrêmement douloureux.

Comment mieux se protéger ?

Pour rappel, le seuil de bruit moyen à ne pas franchir pour modérer les risques est de 85 décibels. Une limite qui reste parfois difficile à respecter surtout dans les lieux de divertissement où le son dépasse fréquemment les 100 décibels. On peut alors s’équiper d’un casque à réduction de bruit. Pour ce qui est de l’écoute au casque ou à l’oreillette, il reste tout à fait possible d’installer des alertes avertissant l’auditeur qu’il est l’heure de réduire son temps d’exposition.

Julie Morisseau