Nantes : 3 000 personnes dans les rues à l’appel des soignants et de la Tan

Mardi 18 octobre, 3 000 personnes ont marché dans les rues de Nantes en réponse à l’appel intersyndical. Une manifestation aux revendications multiples : dégels du point d'indice et aumentation des fonctionnaires, baisse du pouvoir d'achat mais aussi critique de la réforme des retraites. 

Nantes : 3 000 personnes dans les rues à l’appel des soignants et de la Tan
Infirmières de la clinique des Confluents venues manifester

"Ne pas relâcher la pression" : voilà le mot d’ordre de cette manifestation. Syndicats et salariés font bloc. L’objectif : dénoncer une baisse du pouvoir d’achat face à l'inflation galopante, la stagnation du point d’indice et des salaires. Chrystelle Tonnelier, secrétaire départementale de FO-DFI 44, a fait les calculs : “depuis 2000, les fonctionnaires ont perdu 22 % de pouvoirs d’achat”. Si le Ségur a entériné une augmentation de 3,5 %, l’inflation à 7 % pénalise toujours les salariés, “ la fonction publique n’attire plus, être fonctionnaire ne garantit pas la sécurité de l’emploi”, explique la syndiquée. 

“Nous demandons un Bercy” 

Venues en groupe pour manifester, infirmières et aides-soignantes de la clinique des Confluents se mobilisent. Elles revendiquent une augmentation du salaire et un dégel du point d'indice, ce qu'elle n'on jamais connu en 10 ans. Leur but est d'alerter les pouvoir publics puisque les profits ne sont pas repartagés et leur métier n’est toujours pas considéré. Manque de moyens et de personnel, peu de perspective d’évolution, prime non intégrée aux retraites et conditions de travail sont leur quotidien. Elles nous l’assurent : elles aiment leur métier, elles ont pourtant toutes déjà pensé à le quitter, au vue de l'état des services de santé français “ aujourd’hui, nous ne sommes plus capables de soigner les patients comme il le faudrait” avouent les soignantes. 

“Ces droits s’effilochent avec le temps”  

La FO Semi Tan était aussi présente lors de cette manifestation, 20 % des employés étaient en grève ce mardi. Erwan Rouxel, chauffeur et syndicat à la Tan,dénonce “les politiques successives et l’élection d’Emmanuel Macron”, qui n’ont fait qu’accentuer un climat anxiogène où “tout flambe et rien n’est là pour rassurer”. “En France, on a des droits, mais ils s’effilochent avec temps” déclare-t-il en visant notamment de la réforme des retraites. Une aberration selon le groupe FO qui ne tient pas compte de l’âge d'entrée sur le marché du travail, ni de la pénibilité de celui-ci. Le syndicaliste l’affirment : “On a le pouvoir et l’argent en France pour pouvoir donner du bien-être à tout le monde, faut-il encore savoir où investir cet argent."