NANTES – Des étudiants agressés à la seringue en boîtes de nuit

La réouverture des boîtes de nuit, le 16 février, a été marquée par de nombreuses agressions ce week-end dans la région nantaise. Une quinzaine d’étudiants déclarent avoir été pris de malaises après s’être fait piquer. Le parquet de Nantes appelle à la plus grande vigilance.

NANTES – Des étudiants agressés à la seringue en boîtes de nuit
La prudence est de mise dans les boîtes de nuit nantaises après plusieurs agressions à la seringue

Depuis la réouverture des discothèques, les agressions à la seringue connaissent un rebond. Après des soirées en boîte de nuit, plusieurs jeunes femmes et un garçon disent avoir été pris de malaises et de nausées. Ils ont également constaté de nombreuses marques rouges entourées d’ecchymoses. Des symptômes qui laissent peu de places au doute. Ces individus ont été victimes de piqûres. Les faits remontent à vendredi dernier avec une dizaine de cas recensés. Depuis, ce sont trois ou quatre nouveaux cas qui viennent s’ajouter à la liste. Sur les réseaux sociaux, les témoignages fleurissent afin de dénoncer ces actes. Les établissements concernés sont nombreux parmi lequel le Warehouse, l’une des plus grandes boîtes de nuit de la région nantaise.

Une enquête en cours

Malgré la multitude de témoignages, les faits demandent à être vérifiés. Une enquête à donc été ouverte pour « administration de substances nuisibles à la santé ». L’objectif est de déterminer quel produit a été injecté et s’il s’agit bien du GHB, aussi appelé la « drogue du violeur ». Pour cela, Renaud Gaudeul, procureur de Nantes, invite les victimes à se manifester auprès de la police et à effectuer le plus rapidement possible des analyses et une prise de sang. Le GHB disparaît du corps seulement en quelques heures mais peut provoquer une amnésie totale.

Pour l’heure aucune agression sexuelle n’a été signalée par les plaignants mais la prudence est de rigueur. Sur France Bleu, le procureur a invité « les clients à être vigilants tout comme les employés de boite de nuit ». Actuellement aucun suspect n’est à déclarer. Seulement un individu a été interrogé mais a très vite été mis hors de cause.

Julie Morisseau