Un nouveau “poste de combat” pour Nosig, centre LGBT sur l’île de Nantes

Après 30 d’existence, l’association Nosig a fêté en grande pompe l’inauguration de son nouveau local sur l’île de Nantes. En présence de nombreux élus ligériens, ce lieu de vie de la communauté LGBT a été dévoilé au public avec en prime une rétrospective sur ses 3 décennies d’action.

Un nouveau “poste de combat” pour Nosig, centre LGBT sur l’île de Nantes

La foule s’est amassée au 7 rue Magdeleine, une centaine de personnes aux tenues colorées et visages pailletés sont venus célébrer l’inauguration du nouveau local de Nosig, le centre LGBTQIA + (lesbien, gay, bi, trans, queer, intersexe et +) de Nantes. Au micro, Violette Cordaro, la présidente du centre qui regroupent 15 associations sur tout le département. Un discours qui commence par un cri du cœur : “ce local, on l’a tellement attendu !”. Et pour cause, présidente et bénévoles sont allés de déception en déception. Renvoyés d’un premier local, ce nouveau lieu “leur en a mis pleins les yeux” dès leur première visite mais “c’était loin d’être gagné". Soutenue par la mairie, l’association dispose aujourd’hui “d’un lieu pour mieux faire, pour parfaire” et remplir ses nombreuses missions. Assurer des permanences d’écoutes en toute intimité, former et sensibiliser dans les écoles, accueillir et orienter les demandeurs d’asiles, mais aussi héberger les personnes dans le besoin, souvent victime de discrimination. 

“C’est vraiment un poste de combat”

Un local qui sert tout d’abord d’avant-poste pour faire face aux menaces et aux agressions. Le but est avant tout de “fédérer” autour d’une même cause et de s’intégrer aux projets de la ville, comme le rappelle la maire Johanna Rolland, présente pour l’inauguration. Les 80 bénévoles actifs “sont des liens sur tout le territoire, évoque Violette. Une association devenue essentielle sur la métropole pour que “Nantes devienne une ville non-sexiste”, promesse de campagne de la maire socialiste, mais aussi faire “ face aux discriminations, au rejet et à la haine”. Car si “la France a changé, il reste encore beaucoup de choses à faire” pour assurer aux personnes LGBT une “vie normale”. 


Louise Dugast